Une habitante d'un village voisin m'a confié un ouvrage, autant livre de cuisine que traité ethnologique... édité par une librairie aujourd'hui fermée.
Plusieurs recettes sont très originales, et souvent des mots de "patois" ponctuent les pages de ce livre édité en 1979 (ISBN - 2.9022.7710.5)
Une page de ce blog permet de retrouver les recettes d'origine.
Je recopie ici quelques paragraphes de ce livre :
Cette cuisine montbéliardaise était une cuisine de pauvres gens, de paysans vivant dans une économie de simple subsistance, ne mangeant que ce qu'ils produisaient eux-mêmes sur leur terre et dans leurs jardins ou leurs vergers. Selon le précepte du vieux Caton, le paysan sérieux n'achetait rien et vendait tout ce qu'il pouvait. On ne laissait rien perdre, et le gaspillage effréné d'aujourd’hui eût semblé monstrueux. On gardait sans doute le souvenir inconscient des famines d'autrefois, qui furent souvent cruelles, et la moindre parcelle de nourriture était sacrée.
Quant à la façon d'accommoder ces biens de la terre, elle était le fruit d'un long usage, mais la situa-tion du Pays, où se sont rencontrées deux civilisations, y a apporté des procédés venus d'Alsace ou de Suisse, adaptés aux conditions locales. De même que notre patois conserve un nombre considé-rable de mots d'origine germanique, de même notre cuisine a adopté depuis des temps très anciens la choucroute ou les raves salées, par exemple, complètement ignorées autrefois dans la Franche-Comté voisine. Cependant, bien des mets préparés chez nous sont originaux, et en en indiquant la préparation avant qu'il soit trop tard, nous avons presque l'impression de faire ce qu'on appelle main-tenant de la muséographie. En tous cas, ce sont là des miettes du passé qu'il valait la peine de ne pas laisser perdre.
Comme toujours, il est possible sur simple demande de recevoir le fichier scanné de ce livre, qui n'est plus disponible en librairie.